« Je veux que tout mon contenu s’affiche sans avoir à faire défiler l’écran ». Voici l’une des phrases que les designers entendent le plus. Mais avant d’approfondir le sujet, je voudrai prendre quelques instants pour casser ce mythe trop souvent répandu, et qui n’a aucune raison d’être : Et pour cause, les internautes n’ont aucun problème avec le défilement de vos pages.
Alors pourquoi est-ce que tant de personnes continuent d’insister sur la zone visible de la page, le fameux « above the fold » ?
Qu’est-ce que le pli ?
Le phénomène de la pliure est né durant les premiers jours d’Internet, lorsque l’expérience utilisateur était un concept complètement nouveau et qu’il n’y avait de moyens de comparaisons. L’idée même du défilement était ‘étrange’. Il fallait alors trouver un moyen d’appliquer du connu dans une situation inconnue .
Maintenant, avec l’évolution de l’utilisation d’Internet, le concept de défilement est devenu très familier et les utilisateurs sont plus qu’heureux de faire défiler une page de contenu, gardant ou rejetant ce qu’ils désirent.
Ceci est principalement dû au fait que les utilisateurs ont tendance à «balayer» les pages plutôt que de réellement les lire. Dans ce contexte, il reste important de bien organiser votre contenu en le présentant dans des phrases et des paragraphes courts, en utilisant des titres clairs et sous-rubriques adaptées.
Il n’y a pas de pliure
Trouver le pli d’une page n’est pas aussi facile qu’il n’y parrait. En effet, il n’y à pas de limite ou de valeur précise. La pliure sera différente pour chaque utilisateur, ou plutôt chaque résolution. En effet, son emplacement est déterminé par la taille de l’écran, la taille de la fenêtre (responsive design), les navigateurs, les barres d’outils et autres modules complémentaires du navigateur…
Une page web n’est pas un livre ou une feuille de papier aux dimensions bien prédéfinies, alors pourquoi essayer de faire comme si c’était le cas ?
Chaque média a ses avantages et ses inconvénients, il est maintenant temps d’embrasser pleinement les avantages et essayez de les utiliser plus efficacement. Pour ce faire, évitons de concentrer tous le contenu dans le premier tier de nos pages, les utilisateurs pourront naturellement faire défiler le contenu pour le découvrir à sa guise.
Toujours pas convaincu ? Si vous souhaitez quelques faits et chiffres et de jolies graphiques pour illustrer ces propos, je vous invite à lire cet article de ClickTale, une agence spécialisée en analyse Web
Vous y apprendrez que la longueur de la page n’a aucune influence sur la probabilité qu’un utilisateur la fera – ou non – défiler.
Arrêtons de nous inquiéter au sujet de la pliure. Bien sûr, nous pouvons toujours optimiser l’agencement de nos pages et mettre nos CTAs dans des endroits plus visibles que d’autres, mais arrêtons de nous torturer pour ne pas dépasser une certaine ligne de pixel.
Si votre contenu est convaincant (appel à l’action, titre intéressant, design efficace…) vos utilisateurs iront jusqu’au bout. Comme tend à le prouver cette page très bien réalisée : Life below 600px
,
Le fait que les internautes sont habitués à faire défiler les pages est… un fait. Et, effectivement, on a beaucoup entendu par le passé (moins aujourd’hui) « je veux que mon site ne scroll pas ». Là ou j’ajouterai une petite correction c’est sur le fait de ne pas se soucier du plis, ou « ligne de flottaison » : c’est en travaillant intelligemment tout ce qui se trouve au dessus de cette ligne, certes virtuelle, qu’on va donner envie à l’internaute de scroller. En conclusion il faut considérer ce pli comme un seuil au dessus duquel il faut placer l’information qui va donner envie de scroller, ou mieux encore, de cliquer
,
Merci François pour votre commentaire.
C’est ce que j’ai essayé de dire dans le dernier paragraphe et avec l’exemple Life below 600px, mais cela est plus clair grâce à votre commentaire.
,
Je pense que cela dépend aussi du type de page. Sur une landing page, il me semble que les éléments au-dessus du pli seront plus importants. Du moins, c’est ce que concluent certains articles anglophones que j’ai pu lire.
Cela étant, je retire de cet article et des quelques dont je fais mention au-dessus que :
1/ les habitudes et mœurs des internautes changent, au fur et à mesure de leur « éducation » à l’internet et des technologies
2/ il faut régulièrement tester ses pages et confronter ses connaissances de base au terrain.
Merci pour ce rappel