La racine du mot « manager » vient de la même racine que des mots comme « manipuler » et qui signifie adapter ou changer quelque chose pour répondre à un objectif. Bien que ces mots peuvent avoir un coté péjoratif, il n’y a rien d’intrinsèquement mauvais en eux.
Cependant, certaines formes de manipulations posent problème. Cela se manifeste lorsque les managers utilisent leur position pour faire plier leurs subordonnés à leur volonté.
Si cela peut permettre à votre équipe de devenir de bons soldats ils perdront quelque chose de beaucoup plus important pour l’entreprise: leur capacité à penser par eux-mêmes. Le Général George Patton a dit « Ne dites jamais aux gens comment faire les choses. Dites-leur ce qu’il faut faire et ils vont vous surprendre par leur ingéniosité »
Seules les entreprises ayant des employés pouvant penser par eux-mêmes et répondre de façon créative aux changements incessants de l’activité économique parviendront à s’en sortir. Les managers doivent apprendre à encadrer leurs équipes et les amener dans des stades de plus en plus élevés de la pensée créative.
Les managers doivent se rendre compte qu’une partie du problème n’est pas liée à l’économie, la stratégie ou la concurrence mais leur propre incapacité à exploiter la créativité innée de leur équipe.
La plupart des managers perçoivent, malheureusement, les nouvelles idées comme des problèmes potentiels – en particulier si les idées ne viennent pas d’eux. Aussi, les managers ne paient pas suffisamment attention aux idées des personnes autour d’eux.
Bien sûr, il n’est pas rare d’entendre de la part de managers qu’il veulent de l’innovation, qu’il veulent se différencier. Mais combien soutiennent réellement leurs équipes dans leurs efforts pour le faire. Le plus souvent ils imposent leurs propres idées et se demandent pourquoi les choses n’avancent pas plus rapidement.
Les gens sont plus que des mains. En les recrutant vous embauchez également leurs esprits et leurs cœurs. Tout ce que vous voyez autour de vous a commencé par une idée. L’ordinateur, l’agrafeuse, le trombone, le stylo…Toutes ces choses ont en commun le fait d’avoir été une idée dans l’imagination enfiévrée de quelqu’un.
Doivent-ils être ‘géré’ ? Je ne pense pas. Au contraire, je pense que s’ils avaient eu un manager, certaines choses n’auraient probablement pas encore été inventées. Si vous ne souhaitez pas ou ne pouvez pas permettre aux gens de concrétiser leurs idées, donnez-leur simplement un peu de temps pour défier le statu quo. Donnez-leur un peu d’espace pour bouger ou comme on dit, pour déplacer des montagnes.
Pourquoi est-ce si important? Parce que les gens s’identifient à leurs idées. « Je pense donc je suis » est leur devise. Les gens se sentent bien quand ils sont encouragés à développer des idées. Cela donne du sens à leur travail et les motive. L’arrivée d’une nouvelle idée est généralement accompagnée par ce sentiment merveilleux qu’est l’excitation ou l’ivresse.
Développer cet état d’esprit est tout le contraire d’un problème, c’est même l’un des premiers indicateurs que vous développez une culture d’entreprise propice à l’innovation. Cela ne veut, bien sûr, pas dire que vous avez à financer toutes les idées de vos employés. Il arrivera un moment où vous serez submergé d’idée mais si vous ne prêtez attention à aucune d’elle, vous ne parviendrez jamais à trouvez celle qui fera la différence.
La créativité est parfois une question de nombres. Einstein a eu beaucoup de théories fausses, Mozart a composé quelques « flops », mais ils ont été prolifiques. Et c’est précisément cet état d’esprit de pensée créative qui leur a permis d’accéder à LA bonne idée.