10 astuces pour arrêter de tout remettre au lendemain

Si vous vous êtes arrêté à la lecture de cet article c’est sans doute que vous êtes du genre à vous trouver des tas de choses soudainement urgentes à faire, juste au moment où vous aviez un dossier à remettre, un examen à réviser ou n’importe quoi d’important.
Curieusement, dans ces moments-là, sans que l’on sache pourquoi, il devient capital de ranger son bureau qui regorge de dossiers depuis des mois ou de faire le grand nettoyage de notre appartement… Quand ce n’est pas tout simplement faire une énième partie de jeu en ligne ou se mettre à jour dans ses courriels. Bizarrement, ces choses jusque là sans importance ne peuvent tout à coup plus attendre.
Pas de doute, il y a fort à parier que vous faites partie de la grande famille des procrastinateurs, bienvenue au club !
En effet, d’après de nombreuses études, il semblerait que pas loin de 95% des gens avouent se livrer à un moment ou un autre à la procrastination. Cela pourrait donc paraître banal, seulement voilà, c’est aussi une habitude dangereuse qui peut entraîner des conséquences néfastes. Les procrastinateurs se retrouvent plus facilement au chômage que leurs collègues plus ponctuels. De la même façon, cela peut faire louper des opportunités, comme par exemple, ce cabinet de formation de ma connaissance qui a été écarté d’un appel d’offre avec Pôle Emploi car il s’est trouvé dans un bouchon juste au moment de poster sa candidature… alors qu’il avait eu 3 mois pour se préparer !
Voici donc quelques petites astuces pour vous aider à agir sans attendre et faire aujourd’hui ce qui peut l’être :

La spirale du succès

La procrastination peut venir d’un manque de confiance en soi. Nous doutons des résultats que nous allons obtenir et du coup nous ne sommes pas pressés de nous mettre à la tâche. Pour éviter de repousser sans cesse le moment de s’y mettre, fixons-nous de petits défis, facilement accessibles. Ainsi, nous nous sentons capable de réussir. Chaque victoire entraîne une meilleure perception de soi et un désir de réussir davantage. De ce fait, nous n’avons plus autant tendance à reporter sans fin.
Chaque fois que vous vous retrouvez devant une tâche dont l’ampleur vous impressionne, pensez au fait que vous n’êtes pas obligé de manger cette grosse baleine en un seule fois. Vous pouvez tout à fait la diviser en petits morceaux, plus digestes. C’est même fortement indiqué. Inspirez-vous des adages « Petit à petit, l’oiseau fait son nid » ou « Les petits ruisseaux font les grandes rivières »…

La réalisation de souhaits

La procrastination a à voir avec la motivation. Quand on est très motivé par quelque chose, on est généralement impatient de s’y mettre et il est difficile de nous détourner de nos objectifs. Vous l’aurez compris, la lutte contre la procrastination passera par une augmentation de la motivation.
Pour cela, il est recommandé de visualiser ses objectifs. Transformez-les en images mentales séduisantes mais pas seulement. Une fois que vous aurez clairement à l’esprit ce que vous voulez obtenir, comparez ces images avec ce qui constitue votre vie actuellement. Faites un constat de ce qui vous sépare de votre idéal…et commencez tout de suite à combler l’écart entre vos souhaits et votre réalité ! Pas de temps à perdre…

Le but du but

Dans le même registre, pensez au pourquoi de vos actions. Si vous avez quelque chose à faire, pensez à la finalité de cette action. Qu’est-ce que vous aurez de plus une fois que vous l’aurez réalisée?
Ainsi, si vous avez à ranger votre bureau, faire le ménage ou le repassage, ne vous focalisez pas sur la tâche elle-même. Regardez au-delà, fixez-vous sur le résultat que vous obtiendrez avec ces actions pas toujours folichonnes. Si vous pensez à votre bureau impeccable, votre maison bien propre ou votre pile de linge sentant bon le frais, vous aurez certainement plus de cœur à l’ouvrage.

Le pire du pire

A l’inverse, une autre technique consistera non plus à voir les choses plus belles qu’elles ne le sont en réalité mais à les voir, cette fois, pires qu’elles ne le sont vraiment. En effet, le procrastinateur pêche souvent par excès d’optimisme. Imaginez donc ce qu’il adviendra si vous traînez trop longtemps. Alors que vous avez attendu le dernier moment pour préparer une intervention orale, vous pouvez tout à fait être victime d’un vilain microbe qui va vous clouer au fond de votre lit et rendre votre mission impossible. Pensez-vous que vos excuses seront entendues ? Et qu’est-ce qu’il se passera si votre patron/votre client/l’administration/… font la sourde oreille ? Allez-y, faites-vous peur, cela vous incitera à l’action !

La der des ders

Considérez votre procrastination comme une addiction. Il y a en effet un côté excitant à devoir travailler dans l’urgence pour rattraper le temps perdu.
Cela veut dire qu’une fois que vous aurez fait le constat de votre dépendance, et décidé de ne plus y succomber, comme pour la dernière cigarette ou le dernier verre d’alcool, plus aucune faille ne vous sera autorisée. Si vous décidez de ne plus remettre à plus tard, ne tolérez pas d’exception. Reconnaissez que si vous succombez une première fois à la tentation, ce sera comme vous retrouver sur une pente glissante : difficile de vous arrêter ! Admettez que croire que ce sera seulement « pour une fois » est une illusion.
Et si vous avez vraiment trop de mal à renoncer à la tentation de ce petit jeu, ce petit SMS, cette toute petite distraction censée vous remonter le moral, remontez un cran plus haut et pratiquez le « pire du pire ».

Le jeu

Associez vos tâches à la notion de plaisir. Rendez-les les plus intéressantes possibles. Pour cela, vous pouvez créer des petits défis, seul ou à plusieurs. Par exemple, si vous êtes seul, vous pouvez vous défier vous-même en essayant de consacrer le moins de temps possible à une tâche ingrate. Si vous êtes plusieurs, répartissez les corvées entre vous et créez une compétition pour déterminer qui va le plus vite, abat le plus de travail, fait les plus jolis…
Faites de la minuterie et du chronomètre vos alliés. Ainsi, vous pouvez tout à fait vous fixer comme objectif de faire 1/4h de repassage. Programmez la minuterie et quand elle sonne, STOP ! Vous vous arrêtez là où vous êtes arrivé, quitte à plier la chemise sans repasser les manches. Qui le verra ?

Le bon côté des choses

Promettez-vous des récompenses chaque fois que vous aurez atteint une étape ou terminé une tâche. Établissez une liste de choses qui vous font vraiment envie (achat futile, sortie, friandise,…), et quand vous le mériterez, choisissez celle qui vous fait le plus plaisir.
Vous pouvez aussi envisager toutes les façons de rendre votre travail plus agréable (en musique, avec un ami, au jardin…). Veillez simplement à ce que l’agrément ne prenne pas le pas sur ce qu’il y a à faire…

La neutralisation des tentations

Pensez à supprimer toutes les sources de tentations inutiles. Désactivez le signal qui vous prévient qu’un e-mail vient d’arriver. Si vous êtes accros aux textos, éteignez votre téléphone. Retirez les jeux présents sur votre ordinateur.
Éliminez les stimuli extérieurs, par exemple en rangeant votre bureau. Avez-vous idée du nombre de distractions potentielles qui vont se présenter à vous chaque fois que vous aurez à chercher un document égaré ?
Séparez le plus possible votre espace de travail et votre espace de loisirs. Si vous voulez vous détendre avec un petit jeu, faites-le sur un autre ordinateur, changez de compte utilisateur, déplacez-vous dans une autre pièce… Il est important que votre cerveau associe un contexte à la détente et un autre au travail. Sans cela, chaque fois que vous prendrez place devant votre ordinateur, votre cerveau sera en conflit entre rédiger votre rapport ou consulter votre page Facebook.

L’hygiène de vie

La fatigue est une cause majeure de procrastination. Quand vous rentrez fatigué d’une longue journée de travail, la dernière chose que vous avez envie de faire, c’est bien de ranger vos armoires !
Qu’il s’agisse de fatigue physique ou morale, la lassitude entre en conflit avec l’exercice de la volonté, car lui-même est consommateur d’énergie. Il convient donc de reconnaître et respecter ses limites et d’adopter organisation et hygiène de vie appropriées.
Ainsi, attendre la fin de la journée pour se mettre à rédiger un rapport n’est pas forcément une bonne idée. Il vaut mieux s’y attaquer quand l’énergie est à son maximum, c’est-à-dire quelques heures après le réveil. Que vous soyez du soir ou du matin, votre esprit est au top environ 3 heures après le réveil pour une période d’environ 4 heures. Ainsi, si vous vous levez à 7h, votre performance sera optimale entre 10h et 14h. Fermez la porte de votre bureau, coupez le téléphone et consacrez-vous entièrement à la tâche pendant ces 4 heures.
Pratiquez la sieste. Les 20 minutes que vous lui consacrerez idéalement seront largement rentabilisées ! Si ce n’est pas possible, une courte marche à pied vous redynamisera. Gardez les tâches routinières pour la fin de l’après-midi. En effet, à partir d’une certaine heure, le Qi diminue d’heure en heure.
Par ailleurs, ne négligez pas le temps consacré au sommeil et à l’activité physique. Il a été démontré que pratiquer un sport régulièrement diminuait la procrastination. Quand au sommeil, gagner du temps sur son dos risque de vous coûter cher à long terme.

Le pré-engagement

Rester fidèle à ses objectifs est souvent plus difficile qu’on le croit. En début d’année, nous sommes bien décidés à nous mettre au sport, nous voulons mincir. Mais quant la moindre distraction se présente, nous nous sentons fatigués, nous estimons que nous ne sommes pas suffisamment en forme, que demain ça ira mieux. Et très vite, l’idée de se lever plus tôt pour aller faire un jogging, n’est plus qu’un lointain souvenir…
Sachez que, quelle que soit votre bonne intention, elle va souffrir, à un moment ou à un autre, de tentations irrésistibles de faire autre chose. Vous n’y couperez pas.