Si vous travaillez avec d’autres personnes (et qui ne le fait pas ?), l’une des compétences les plus importantes à maîtriser est certainement la communication. Même si vous travaillez à votre compte, être capable de communiquer clairement avec les amis et la famille peut s’avérer très utile.
Dans mon parcours personnel, j’ai appris qu’il y a beaucoup de compétences qui sont importantes pour réussir: la concentration, la créativité et l’imagination, la planification… Pour autant, la compétence qui a le plus d’influence sur les gens est l’art de la communication.
La communication n’est pas seulement le fait de faire connaitre votre point de vue. Souvent, la communication entre deux personnes est composée de deux êtres humains qui essaient de faire comprendre à l’autre leur version de l’histoire. Ou, comme le dit si bien Jeff Daly : « Deux monologues ne font pas un dialogue ».
Pour comprendre ce qu’est véritablement la communication et devenir un meilleur communicant, il y a une chose que vous pourrez faire dans votre effort de développement personnel. Dans cet article, nous allons voir ce qu’est une bonne communication et quels sont les facteurs qui doivent être mis en pratique pour devenir un meilleur communicant…
Le but de la communication
Voyons ce que Wikipédia a à nous dire : « La communication est l’action de communiquer, d’établir une relation avec autrui, de transmettre quelque chose à quelqu’un. Elle peut aussi désigner: – l’ensemble des moyens et techniques permettant la diffusion d’un message auprès d’une audience plus ou moins vaste et hétérogène – ou l’action pour quelqu’un ou une organisation d’informer et de promouvoir son activité auprès d’autrui, d’entretenir son image, par tout procédé médiatique. »
En d’autres termes, la communication est le processus de transmission de l’information à partir d’un émetteur vers un récepteur à l’aide d’un milieu dans lequel les informations communiquées sont compris de la même manière par l’émetteur et le récepteur.
Si la définition est relativement claire, la dernière partie n’est pas triviale. On pourrait dire que le but d’une bonne communication est la compréhension mutuelle.
Bien évidemment, la communication est l’échange d’informations. Nous parlons ici de communication directe, face à face. Communiquer au téléphone ou sur Internet est similaire mais néanmoins différent.
Il y a deux parties lorsque nous communiquons: l’émetteur et le récepteur. Le tout se déroule en trois étapes :
1. La codification
Nous devons exprimer avec des mots ce que nous avons en tête
2. L’envoi du message
C’est le processus réel de la communication. A cette étape, n’importe quel type de bruit qui peut perturber la transmission de message.
3. Décodification
Le destinataire reçoit le message et le décode pour le comprendre. Puis il comprend réellement sa représentation du message.
Donc, si nous le répétons: l’objectif de la communication est la compréhension mutuelle de la même chose. Cela signifie que l’encodage et le décodage doivent produire les mêmes résultats. Je pense que nous avons tous fait l’expérience que ce n’est pas aussi facile qu’il y paraît.
Combien de fois avez-vous dit quelque chose à une autre personne qui a compris un message complètement différent de ce que vous avez dit ? Comment est-ce possible ?
La communication n’est pas seulement des paroles
Si nous maitrisons tous les éléments de la communication, nous serons capables de devenir un meilleur communicateur. Une chose importante à comprendre est que la communication avec l’autre personne ne se résume pas à exprimer ses pensées et attendre que l’autre personne les reproduise dans sa tête. Avec le verbal vient ce qu’on appelle la communication non verbale.
Étonnamment, seulement 7% du message reçu est déterminé avec les mots. 38%, vient du ton de votre voix et 55% du message reçu est déterminé par le langage du corps (postures, gestes, contact visuel et autres perspectives générales).
Ceci a été mesuré par Mehrabian et Ferris dans un journal de psychologie en 1967. Si cela peut varier d’une personne à l’autre, ce sont des chiffres moyens. Nous pouvons donc supposer qu’ils se retrouvent dans la réalité.
Les 4 parties d’un message
Pour aller encore plus loin dans le processus de communication, il est aussi très utile de savoir ce que nous envoyons, si nous communiquons.
Prenons un simple message que vous pourriez entendre tous les jours. Au volant, votre passager vous dit « Le feu est vert ».
D’après le professeur de psychologie allemand Schulz von Thun, il existe quatre différentes parties d’un message:
1. Les informations factuelles
Ceci est le fait fondamental de ce que vous dites. Dans l’exemple: « le feu est vert » (Pas rouge)
2. La révélation de soi
C’est ce qui inclut un message vous concernant comme expéditeur. Bien sûr, cela dépend fortement de l’intention de l’expéditeur ainsi que la représentation du récepteur. Dans l’exemple cela pourrait signifier que le passager est pressé.
3. Les informations de relation
Cela révèle des informations sur la relation entre les deux personnes. Ici, peut-être que le passager à plus d’informations (meilleure vue…)
4. L’appel au récepteur
Quel est le but de ce message ? Qu’est-ce que l’émetteur veut du récepteur ? Ici, cela peut être de commencer à rouler
Il est fascinant de penser aux dialogues que nous avons et ensuite regarder les différentes parties du message et la façon dont nous les avons interprétés.
Évidemment, tous les deux, émetteur et le récepteur peuvent ne pas se comprendre en surestimant l’une des quatre parties.
Pour simplifier ce modèle un peu plus, on pourrait dire qu’il y a le côté logique et le côté émotionnel de la communication. Si vous éprouvez des difficultés à comprendre l’autre, il se peut que cette personne prête plus attention à une partie du message.
Devenir un maître de la communication
Nous arrivons ici à une bonne communication: Une bonne communication est claire, ce qui signifie qu’elle rend moins possible le fait de se méprendre à n’importe quelle partie du message.
Un bon communicateur est aussi flexible. Si vous voulez devenir un bon communicateur, vous devez être en mesure d’adapter votre communication au récepteur. Si vous voyez que votre approche ne fonctionne pas, vous devez être aussi flexible que vous le pouvez pour changer une communication factuelle et logique en une communication plus affective ou sociale, et vice versa.
Il est important de comprendre et de s’adapter au récepteur. Il peut s’agir de comprendre les motivations et les situations, voire même l’histoire du récepteur. Les bons vendeurs ou les hommes politiques essayent toujours de « lire » leur récepteur pour être plus efficace. Ce n’est pas vraiment de la manipulation, ils essaient de communiquer d’une manière que le récepteur peut comprendre. C’est être un communicateur efficace.
Une question de perspective
Une autre chose très importante dans la communication est de comprendre que tout le monde parle en fonction de sa perspective, de son point de vue personnel du monde, ou la vue que l’on a sur un sujet particulier. Très souvent, il est seulement possible d’arriver à une compréhension mutuelle, si vous êtes en mesure de voir le point de vue de l’autre.
Si vous regardez les choses sous le même angle (les mêmes circonstances) que l’autre personne, vous pourrez les voir de la même façon.
Cherchez d’abord à comprendre, ensuite à être compris
Dans de nombreuses conversations, il n’y a pas de vraie communication. Il y a une partie qui parle tandis que l’autre prépare sa réponse. Le résultat d’une telle communication est souvent juste une dispute.
Le but de la communication est une compréhension mutuelle afin d’obtenir un résultat positif pour les deux parties. Il est donc primordial d’apprendre à écouter. Non seulement à écouter mais à écouter avec sincérité. Cela signifie que vous devez comprendre le point de vue et voir le monde avec les yeux de l’autre personne.
Si vous voulez devenir un bon communicateur, vous devez devenir un bon auditeur. Pensez-y une minute. Pourquoi parlez-vous ? Pour être compris. Ainsi, qu’est-ce que l’autre personne veut ?
Si les deux se sentent compris, la communication peut avoir lieu dans la confiance. Si vous sentez vraiment que l’autre personne vous comprend, vous vous ouvrez et la compréhension mutuelle devient possible.